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Le m​é​chant live

by VB & Hugo Renard

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1.
C’est dans les boîtes à maquereaux que des bancs de morues poissonnent • Et que des mâles papillonnent, bonjour minet, salut blaireau • Levant leurs verres aux asticots qui les cajolent comme des poules • De jeunes femelles roucoulent assises sur leurs sacs en croco • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. Comme le bouc est à la mode, les hommes ont le poil au menton • C’est bête mais les bêtes ont des codes, qu’ils sont beaux les jolis moutons • Deux ou trois grues qui pêchent au bar qui ont déjà du plomb dans l’aile • Singent un peu les taupes modèles qu’elles ont piquées dans les canards • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. La jupe au rat, seins pigeonnants • Elles croient, elles croient en leurs corps beaux • Ça m’émeut, m’émeut vachement, tant de cervelles de moineau • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. Quand j’suis rentré chez moi, il est têtard • J’avais le bourdon, j’avais l’cafard et j’ai pas su calmer mon animosité.
2.
Avec une histoire d’amour qui dure toujours j’aurais pu • Faire une chanson géniale, un texte pas banal du jamais vu • Mais comme on en a marre et qu’on se sépare comme tout le monde • C’est peut-être le pire, j’ai pas grand-chose à dire à part adieu ma blonde • En imaginant qu’après 10 ans de vie commune • On soit hors du commun, toujours main dans la main, sans rancune • J’aurais écrit des livres pour apprendre à vivre aux pauvres gens • Qui n’ont pas notre chance, mais ma page est blanche et c’est nous les gens • Si la nuit encore on se serrait fort comme au début • Que la moindre absence soit comme une offense, juste du temps perdu • Aux couples égarés j’aurais répété 100 fois en ces termes • C’est simple après tout, faites comme nous, mais là, je la ferme. Si parents modèles, au moins fidèles, à nos enfants • Nous avions pour eux su tenir un peu quitte à  faire semblant • La valeur d’exemple aurait été un temple plus convaincant • Que nos beaux discours, qui leur parlent d’amour sans en faire autant. Avec une histoire d’amour qui dure toujours j’aurais pu • J’aurais dû • J’aurais pu.
3.
Je veux tout d’abord faire amende honorable • Je me suis mal conduit et c’est peu charitable • Je n’ voyais pas plus loin que le bout de mes essuie-glaces • J’ai perdu les pédales en te traitant de connasse • Et si j’ai piétiné ton képi ridicule • Sans trouver d’autres mots que ceux qui finissent en “cule” • Je te demande pardon, car je ne savais pas • Qu’on choisit ton métier quand on n’a plus le choix • On ne naît pas contractuelle, un jour on le devient • Une femme est capable de tout si ses enfants ont faim • À la rigueur faire le tapin, c’est une chose que j’peux comprendre • À cause des beaux habits et du plaisir qu’on peut y prendre • Mais travailler dans la police • Tout en faisant le trottoir • Il faut avoir le goût du vice • Ou être au bord du désespoir. Au nom de l’immatriculée conception • Tous tes rêves s’envolent comme des papillons • C’est une vie gâchée à compter pour des prunes • Les bons numéros de l’auto sans toucher des fortunes • Tu te voyais princesse quand tu étais gamine • Un jour le dieu “poulet” te change en aubergine • Et ce n’est pas du jeu car ce déguisement • N’attire qu’un C.R.S. comme prince, charmant • On ne naît pas contractuelle, un jour on le devient • Une femme est capable de tout si ses enfants ont faim • À la rigueur faire le tapin, c’est une chose que j’peux comprendre • À cause des beaux habits et du plaisir qu’on peut y prendre • Mais travailler dans la police • Tout en faisant le trottoir • Il faut avoir le goût du vice • Ou être au bord du désespoir. Je lance un appel à tous ceux qui vont bien • Endosser l’uniforme c’est un peu tendre la main • Ayons le cœur de voir sous le procès-verbal • Le don généreux que l’on fait à une œuvre sociale • Oublier son ticket ça ne coûte presque rien • Garez-vous sur les clous si c’est dans vos moyens • En tenant ce discours j’en tire un double bénéfice • J’aide les filles perdues et je m’épargne à l’avenir tous les galas de la police • C’est pas rien.
4.
Elle s’enferme à la cave ou va se cacher dans les rideaux • Elle me dit que c’est grave puis soudain s’effondre en sanglots • Elle s’est vue dans la glace avec ses deux kilos en trop • Elle n’aura plus jamais la place de rentrer dans son nouveau maillot • Alors moi qui parfois voyage et qui lit moins souvent BIBA que Géo • D’un coup de rage, je lui dis courage • Et si on se mettait au vélo • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent, pas à celles qui roulent en auto • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent pour les fleurs et les petits oiseaux. Elle ouvre un magazine et se remet à pleurer aussitôt • Parce qu’une mannequine est mieux gaulée qu’elle sur la photo • C’est vrai qu’elle a pas l’air fine emmitouflée dans mon vieux manteau • Bouffée par la déprime assise en tailleur contre le frigo • Elle ne parle plus que de régime, quand je dis week-end elle répond thalasso • Elle se bat pour enfiler ses jeans • Elle déraille et moi je pense au vélo • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent, pas à celles qui roulent en auto • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent pour les fleurs et les petits oiseaux. Elle balance contre le mur le plus beau modèle de chez Terraillon • On bascule dans la folie pure, elle aspire à la liposuccion • Elle a besoin que je la rassure c’est pas facile d’attendre un enfant • Elle a grossit un peu oui, ça c’est sûr • Mais après le bébé on le met sur le porte-bagage, et en avant • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent, pas à celles qui roulent en auto • Les vélos d’Amsterdam font des beaux culs aux dames • À celles qui se déchaînent et pédalent pour les fleurs et les petits oiseaux.
5.
J’ai un physique dont j’suis content et un psychique satisfaisant • J’ai un corps sain, un bon médecin, tous mes rappels, tous mes vaccins • J’mange à ma faim depuis que j’suis né, j’me lave les mains avant d’manger • J’suis réformé militairement, car j’n’étais pas assez résistant • Mais j’ai un beau-père passionnant qu’a fait la guerre contre les allemands • J’ai plein d’histoires à raconter : quand j’étais p’tit, j’me suis cogné • J’suis moins bon • J’suis à la bourre • J’suis sous Souchon • Sous Gainsbourg • J’suis moins bon qu’eux, c’est cruel • À côté d’Jacques, j’suis qu’une brèle • J’suis moins bon • J’suis à la bourre • J’suis sous Souchon • Sous Gainsbourg • J’suis moins bon qu’eux, j’ai tout raté • Quand j’s’rai grand, j’sais pas c’que je Ferré. J’suis un oiseau qui vit la nuit j’me couche au plus tôt à onze heures et demi • Moi et mes copains, on m’connaît, je rentre aux VIP, les doigts dans l’nez • J’ai fait un disque y’a quelques temps qu’a pas marché • Ils sont cons les gens • J’suis moins bon • J’suis à la bourre • J’suis sous Souchon • Sous Gainsbourg • J’suis moins bon qu’eux, c’est cruel • À côté d’Jacques, j’suis qu’une brèle • J’suis moins bon • J’suis à la bourre • J’suis sous Souchon • Sous Gainsbourg • J’suis moins bon qu’eux, j’ai tout raté • Quand j’s’rai grand, j’sais pas c’que je Ferré. J’suis moins bon, j’le Perret • Sous Brassens, j’me Trenet • M’en veux pas Barbara • À côté d’Piaf, j’suis Jo Naze • J’suis moins bon • À la bourre • Sous Cabrel, Aznavour • Y a Montand qu’est devant • Et y’a Nougaro qu’est bien plus haut.
6.
J’étais à l’hôtel Beau Rivage • Un nid douillet face à la plage • J’aurais pu croire au paradis • Tout seul au fond de ce grand lit • Mais voilà, j’ai ouvert les yeux • Et par malheur on était deux • Je rêvais de vivre sans toi • Mais tu étais nu sous mes draps • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • J’aimerais crier que je t’aime • Je crois bien que j’ai un problème • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • Les larmes qui coulent sur tes joues • C’est pas facile à dire mais je m’en fous. Avec horreur dans ton sourire • J’ai lu l’amour et le désir • Alors refermant les paupières • J’ai aussi éteint la lumière • Je n’ai cédé à tes caresses • Que par fatigue et par paresse • Et je n’ai connu le plaisir • Qu’en t’entendant enfin dormir • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • J’aimerais crier que je t’aime • Je crois bien que j’ai un problème • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • Les larmes qui coulent sur tes joues • C’est pas facile à dire mais je m’en fous. Tant pis si c’est un peu cruel • Tant de chansons sont consensuelles • On ne peut pas passer son temps • À n’avoir que de bons sentiments • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • J’aimerais crier que je t’aime • Je crois bien que j’ai un problème • Je ne t’aime pas • C’est plus fort que moi • Les larmes qui coulent sur tes joues • C’est pas facile à dire mais • C’est pas facile à dire mais • C’est pas facile à dire.
7.
Pourquoi les talons aiguille c’est toujours pour toi • Ce soir c’est moi qui fais la fille ça t’apprendra • Je veux voir dans tes yeux qui brillent que tu es dans de beaux draps • Que tes pensées partent en vrille voulant tout à la fois • À la fois que je me déshabille, mais que je ne le fasse pas • Sentir ton cœur qui vacille quand je garde mes bas • Ce soir c’est moi qui fais la fille ça t’apprendra. Pourquoi les senteurs vanille c’est toujours pour toi • Ce soir c’est moi qui fais la fille tu comprendras • Que ton parfum m’ensorcelle quand il tisse dans l’air • Ce fil d’invisible dentelle qui me lie à ta chair • C’est à mon tour d’être cruel je veux que l’étau se resserre • Que les vapeurs sensuelles te fassent perdre tous tes repères • Ce soir c’est moi qui fais la fille tu comprendras. Pourquoi le regard qu’on maquille c’est toujours pour toi • Ce soir c’est moi qui fais la fille enfin tu sauras • À quel point le rouge à la bouche peut rendre zinzin • Combien certains soupirs me touchent autant que mille mains • Je veux que ton désir farouche te semble malsain • Que tu te sentes un peu louche en prenant ce qui m’appartient • Ce soir c’est moi qui fais la fille enfin tu sauras. Pourquoi le ventre qui gonfle c’est jamais pour moi • J’aimerais bien faire la fille au moins pendant neuf mois • Me sentir moins inutile et mettre au monde une fille • Pour qu’elle soit un peu plus à moi.
8.
J’ai encore la marque du drap sur le front • Tatouage en souvenir de toi assez profond • Je marche sans ressentir le froid du matin • J’emporte au bout de mes doigts ton parfum • Répéter 100 fois ton prénom dans ma bulle • Retrouver trois cheveux blonds sur mon pull • Même tes yeux clos étaient jolis • Je t’ai laissé mon numéro près du lit • 06 12 34 62 33 • Je suis sur vibreur, j’attends que tu m’appelles • 06 12 34 62 33 • Ça sonne, c’est une erreur et pour passer le temps je me rappelle. Je garde le goût de ta bouche à mes lèvres • Sans avoir sommeil, je me couche, le jour se lève • Je voudrais encore la douceur de ton dos • Je regrette déjà la chaleur de ta peau • 06 12 34 62 33 • Je suis sur vibreur, j’attends que tu m’appelles • 06 12 34 62 33 • Ça sonne, c’est une erreur et pour passer le temps je me rappelle • 06 12 34 62 33 • Je suis sur vibreur, j’attends que tu m’appelles • 06 12 34 62 33 • Ça sonne, c’est une erreur et pour passer le temps je me rappelle. Je serais volontiers resté plus longtemps • Mais ma femme va bientôt rentrer avec les enfants • 06 12 34 62 33 • Je suis sur vibreur, j’attends que tu m’appelles • 06 12 34 62 33 • Ça sonne, c’est une erreur et pour passer le temps je me rappelle • 06 12 34 62 33 • Je suis sur vibreur, j’attends que tu m’appelles • 06 12 34 62 33 • Ça sonne, c’est une erreur et pour passer le temps je me rappelle de toutes les choses dégueulasses qu’on a faites • C’était bon.
9.
À deux pas de la cathédrale • Très bien situé dans la rue principale • C’est un petit magasin qui fait des envieux • Ouvert 7 jours sur 7 et qui marche du tonnerre de Dieu • Je rêvais d’être commerçant • Parce que j’adore le contact avec le client • Et c’est vrai qu’on voit de tout et même des gens célèbres • Dans notre beau métier de la pompe funèbre • Je gagne ma vie avec les morts • Quand y’en a plus, tiens en voilà encore • Les braves gens disparaissent • Et ça remplit mes caisses • Non, ce n’est pas trop crevant • Je m’assieds et j’attends • J’ai pas besoin de faire des promotions • Les affaires marchent quelle que soit la saison. Les mesures du gouvernement • Contre la clope ou contre l’alcool au volant • Nous ont fait un peu de tort, c’est vrai, mais les ventes sont reparties • Car assis devant leurs télés depuis, les français meurent d’ennui • Je remercie le rôle actif • De ceux qui prêchent contre le préservatif • Il faut dire que grâce à vous, l’activité a fait un bond • Je n’ose pas vous réclamer une petite guerre de religion • Je gagne ma vie avec les morts • Quand y’en a plus, tiens en voilà encore • Les braves gens disparaissent • Et ça remplit mes caisses • Jamais de mécontent • Qui vient se plaindre en revenant • Chaque jour qui s’achève me prouve et ça tombe bien • Que le défunt justifie les moyens. J’aurais pu craindre que les progrès de la médecine • Aient sur mes bénéfices une incidence assassine • Mais je n’ai à déplorer que quelques retards d’échéances • Grâce à certains docteurs, il y en a même qui partent en avance • Pour moi aussi je sais qu’un jour viendra mon heure • Mais je m’en irai en première classe avec la totale, couronnes et fleurs • Et comme je laisse l’affaire en héritage à mes enfants • Mon dernier soupir, ce sera leur premier placement • Je gagne ma vie avec les morts • Quand y’en a plus, tiens en voilà encore • Les braves gens disparaissent • Et ça remplit mes caisses • Un entrepreneur frileux • Ça va le refroidir un peu • Mais, vous comprendrez au moment où je l’enterre • À quel point, l’être aimé vous était cher.
10.
On venait à peine de se rencontrer, on était bien ému • Si l’envie nous a tout de suite effleuré, de nous sauter dessus • À cause de son éducation au lieu de oui, elle a dû dire non • Nous ne sommes pas des animaux chez l’homme avant de se donner il faut • D’abord la noblesse des sentiments • Moi je me suis bien fait chier au restaurant • Mais n’ayant pas été conçu pour l’amour platonique • Un rien me turlupine et mon corps cède à la panique • Pour éviter vaincu que tout converge à l’obsession • Je me suis tourné vers de saines passions • Si j’ai inventé la scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • C’est grâce à elle • Si j’habite un bourg en Corrèze • Si j’ai l’intégrale de Joan Baez • Si tous les samedis je pêche dans les gorges profondes de l’Ardèche • C’est grâce à elle. Un mois après elle m’appelle et me dit si t’es amoureux • J’ai bien réfléchi on pourrait aller au cinéma tous les deux • Dans le noir quand j’ai frôlé son genou • J’ai senti sa main chaude heurter ma joue • J’aurais pu l’avoir par la menace • Si au moins elle n’avait pas changé de place • J’ai été un peu jaloux quand je l’ai vue de dos • En train de lécher un esquimau • En tant que membre actif des amis de Voltaire et d’Épicure • Son refus m’a touché au plus profond de ma nature • J’ai des rapports tendus avec le sexe faible dit-on • Je retourne à mes occupations • Si j’ai inventé la scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • C’est grâce à elle • Si pour un manuel excentrique • À Istanbul je fus beatnik • Si j’ai faim de culture orale • Mordu de langues orientales • C’est grâce à elle. 20 ans après elle m’écrit un petit mot très vibrant • Désolée, j’ai compris que la vie sans plaisir, c’est pas très amusant • Sa lettre m’aurait redonné l’espoir si je n’avais la veille au soir • Cassé ma pipe sans qu’elle le susse, tout seul en matant Canal + • Le comble c’est qu’elle pleura beaucoup quand on me glissa enfin dans le grand trou • Mais n’ayant pas été conçue non plus, pour l’amour platonique • À son tour elle se turlupine et son corps cède à la panique • Pour éviter vaincue que tout converge à l’obsession • Elle s’est retournée vers la religion • Si trouvant des vertus à la messe, un jour sur deux elle se confesse • Si sur l’autel elle prie la vierge • Qu’à tous ses vœux pieux elle met des cierges • C’est grâce à moi • Et c’est pour ça que Saint-Pierre, un gars très sympa, m’a ouvert les bras. On s’amuse avec ma scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • Et je suis aux anges…
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12.
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Quand tu montres ton Popol à la sortie de l’école • C’est méchant • Quand tu craches à la cantine la purée sur ta voisine • C’est méchant • Mais à l’atelier crépon faire de belles décorations • C’est gentil • Et quand on s’en va dehors mettre un slip, faire un effort • C’est gentil • Si ton cerveau part en vrille • Prends donc une petite pastille • Si tu te prends pour une poule • 3 gélules et 2 ampoules. Quand tu veux niquer sa mère au docteur, à l’infirmière • C’est méchant • Quand tu brûles des petits chats pour les ranger bien à plat • C’est méchant • Mais devant M6 boutique sucer des anxiolytiques • C’est gentil • Et de notre directeur faire briller la Range Rover • C’est gentil • Si tu t’prends pour Napoléon • C’est plutôt la perfusion • Et si t’aimes les chansons de Grégoire • Alors là : suppositoire. La (x14) • C’est gentil • La (x14) • C’est gentil • La (x14) • C’est méchant • La (x14) • C’est méchant.
14.
Bonus 00:46
15.
C’est un petit coin tranquille au beau milieu de la ville • Où je me retrouve enfin tout seul et face à mon destin • C’est pas grand, c’est pas grand-chose deux mètres carrés, je suppose • Mais là au moins je me sens bien et j’y vais quand j’en ai besoin • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • Je viens soulager mes malheurs en rêvant d’un monde meilleur • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • J’y resterais pendant des heures, c’est trop la merde à l’extérieur. Un parfum de brise marine vient me chatouiller les narines • Et tout nu loin des convenances j’ai l’impression d’être en vacances • Pas de télé, pas de radio, juste le doux gazouillis de l’eau • Et des filles en jolis dessous dont le mur est tapissé partout • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • Je viens soulager mes malheurs en rêvant d’un monde meilleur • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • J’y resterais pendant des heures, c’est trop la merde à l’extérieur. Un rouleau de papier, un crayon, je viens chercher l’inspiration • Et trouvant l’endroit poétique je ponds des vers mélancoliques • Je n’envie pas le cabinet d’un ministre, ça sent trop mauvais • Ce qui se passe dans mes toilettes c’est pas glorieux, mais c’est honnête • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • Je viens soulager mes malheurs en rêvant d’un monde meilleur • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • J’y resterais pendant des heures, c’est trop la merde à l’extérieur • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • Je viens soulager mes malheurs en rêvant d’un monde meilleur • Je m’en fous • Je reste ici • Je reste assis • J’y resterais pendant des heures, c’est trop la merde à l’extérieur.
16.
Moi j’me voyais en superhéros • Cap’ de tout avec sa cape de Zorro • J’me croyais fortiche, le grand sauveur • Qui surgit dans la nuit sans jamais avoir peur • Animal favori je dirais la panthère • Parce qu’elle est élégante sauvage et téméraire • Mon second choix serait le serpent • les filles me comprendront, c’est évident • Mais suite à des tests psychologiques • J’ai un bilan catastrophique • OK, j’annonce le résultat, mais soyez gentils, vous moquez pas • Je suis un escargot • J’m’en sors pas j’en bave, avec mon crédit sur le dos • Je suis un escargot • j’m’écrase facilement, je sais pas m’défendre dans le zoo • A peine plus évolué que la limace • Ma seule ambition, c’est de laisser une trace. Finis les rêves de superpouvoirs • J’me traîne dans la vie et puis point barre • Il faut supporter que les gens rigolent • J’ai des cornes sur la tête et en plus elles sont molles • je n’ai pas de cri, pas de grosse voix • Quand le lion rugit moi je reste coi • Pour me chasser, il suffit d’un seau • On peut se demander si j’ai un cerveau • Malgré un suivi thérapeutique • Je suis mou comme un élastique • Mais surtout ne m’en parlez pas sinon je me replie sur moi • Je suis un escargot • J’m’en sors pas j’en bave, avec mon crédit sur le dos • Je suis un escargot • j’m’écrase facilement, je sais pas m’défendre dans le zoo • A peine plus évolué que la limace • Ma seule ambition, c’est de laisser une trace. Jamais de réaction brutale • Pas de pulsion phénoménale • À peine un instinct animal • Je suis la victime idéale.
17.
Hovive saroum dekhrèts • Siro yèrke nevakèts • Yèrke var aydérin, yèrke pots atchérin, yèrke zevart orérin • Aha yégav nor karoun • Dzarignérov zartaroun • Kouyn kouyn zarignère siroum èm ha, ha, ha • Kouyn kouyn zarignère • Ay, khéghdj hoviv kèz pajin khor tsoroum, menatsir • Hingala, Hingala • Yèrke var aydérin, yèrke pots atchérin, yèrke zevart orérin • Comment savoir où je vais si je ne sais pas d’où je viens • Où est passé mon passé ? • Je recherche sans fin le début d’un chemin • Comment savoir qui je suis sans savoir de qui je tiens • Je suis à moi-même étranger en ne connaissant rien du nom qui est le mien • Moi je suis la tombe d’une partie du monde • J’y peux rien, je suis là, je suis l’ombre • Au milieu des décombres • Pour comprendre l’histoire, je deviens la mémoire. Avant de te prendre la main • Il faut que ma peur cesse enfin • Au fond de moi reste gravé que tout peut s’arrêter du jour au lendemain • Moi je suis la tombe d’une partie du monde • J’y peux rien, je suis là, je suis l’ombre • Au milieu des décombres • Pour comprendre l’histoire, je deviens la mémoire. Je ne parle pas d’un pays, mais de toutes les « Arménie » • Quand s’ajoute à la blessure l’insoutenable injure des morts que l’on renie • Moi je suis la tombe d’une partie du monde • J’y peux rien, je suis là, je suis l’ombre • Au milieu des décombres • Pour comprendre l’histoire, je deviens la mémoire • Moi je suis la tombe d’une partie du monde • J’y peux rien, je suis là, je suis l’ombre • Au milieu des décombres • Pour comprendre l’histoire, je deviens la mémoire.
18.
L’été à St-Trop’ • Le top du top • C’est d’agiter son yacht très gros sous le nez des petits badauds • La foule se lamente • Langue pendante • En léchant des glaces qui coulent parfum deux boules • Les curieux voudraient, milliardaires, naviguer aussi sur les mers • Assis en terrasse, ils dégustent juste un café, galère pas juste • Rester à terre, goût amer • On l’avale de travers • Admirant le bateau qui sort de l’espèce de port • Ouh ! Ouh ! Je hue le riche arrogant • Ouh ! Ouh ! Je hue le pauvre navrant • Ouh ! Ouh ! Je hue • Je conspue • Les désirs inutiles • L’opulence imbécile. Rouler des mécaniques • Le chic du fric • Super ! • Écraser en Ferrari le moral du chômeur éconduit • Maintenir ses distances • Panne de décence • L’être humain rétrograde à fond • Cervelle sans plomb • Plus du tout révolutionnaire • Le peuple bave à la portière • Rêve de luxe nouveau moteur • Qui vient polluer le bonheur • C’est la fête, la jet set se paye notre tête en direct • Quand en vedette, on l’invite • Devant la zone interdite • Ouh ! Ouh ! Je hue le riche arrogant • Ouh ! Ouh ! Je hue le pauvre navrant • Ouh ! Ouh ! Je hue • Je conspue • Les désirs inutiles • L’opulence imbécile. Ouh ! Ouh ! Je hue les casinos • Ouh ! Ouh ! Je hue les Monaco • Ouh ! Ouh ! Je hue • Je conspue • L’odieux Massimo Gargia • Tout son dégoûtant gotha • Ouh ! Ouh ! Je hue Euros millions • Ouh ! Ouh ! Je hue Hermès et Vuitton • Ouh ! Ouh ! Je hue • Je conspue Hermine de Clermont-Tonnerre • Et le vison de ta mère.
19.
Dans un car serré contre toi • Ta main posée sur mes menottes • Ton pétard m’a mis à ta botte • Mon corps obéit à tes lois • En tenue non réglementaire • Oui j’avoue, c’est encore meilleur • Aller au trou, c’est trop bon commissaire • J’adore ce qu’on s’administre de l’intérieur • Quand j’ai besoin d’amour, j’appelle police secours • Car avec ton képi, j’ai les sens interdits • Quand j’ai besoin d’amour, j’appelle police secours • C’est un service gratuit, qui fonctionne jour et nuit. Tous les jours à midi tapantes • Je passe à table, tu sais me cuisiner • Et on appuie sur la détente• Entre tes deux cuisses de poulet • Mon cœur qui fait le gyrophare • Au rythme de ta contre danse • Tu fais bien plus que ton devoir • On ne peut mieux servir la France • Quand j’ai besoin d’amour, j’appelle police secours • Car avec ton képi, j’ai les sens interdits • Quand j’ai besoin d’amour, j’appelle police secours • C’est un service gratuit, qui fonctionne jour et nuit.
20.
Je ne pousserai jamais le caddie • On n’ira pas chez Ikea le samedi • Le week-end interdit le survêt • Plus question de m’envoyer chercher tes tampons ni tes serviettes • Et si on immolait nos pyjamas • S’il fallait se tenir chaud la nuit quand il fait froid • À l’avenir avant de sortir des toilettes j’aurai remonté mon froc et rabaissé la lunette • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours. On se foutra pas mal du beau temps • On n’attendra pas les bourgeons pour honorer le printemps • S’il fait soleil tant pis, on s’aimera dans les fleurs • Mais on bénira la pluie qui nous pousse à l’intérieur • On n’ira plus dîner chez mes parents • On pourra juste à la rigueur passer leur déposer les enfants • J’ai toujours adoré ta grand-mère • Mais ça tue un peu l’amour d’aller tous les dimanches au cimetière • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours. Fini le foot d’accord, ok, fini la bière • Mais alors adieu le bricolage, oublie tes nouvelles étagères • Je penserai à t’offrir des roses, j’organiserai les sports d’hiver • Mais j’veux plus voir Marie-Chantal ni faire la tournée des antiquaires • On choisira chacun son tour le film que l’on veut voir • Tu me diras plus que t’es grosse et moi je rincerai ma baignoire • Tu jetteras toutes tes vieilles culottes et je mettrai mes chaussettes au sale • Si tu jures de plus m’appeler mon chou, je te dirai plus que tu conduis mal • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours.
21.
Je ne pousserai jamais le caddie • On n’ira pas chez Ikea le samedi • Le week-end interdit le survêt • Plus question de m’envoyer chercher tes tampons ni tes serviettes • Et si on immolait nos pyjamas • S’il fallait se tenir chaud la nuit quand il fait froid • À l’avenir avant de sortir des toilettes j’aurai remonté mon froc et rabaissé la lunette • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours. On se foutra pas mal du beau temps • On n’attendra pas les bourgeons pour honorer le printemps • S’il fait soleil tant pis, on s’aimera dans les fleurs • Mais on bénira la pluie qui nous pousse à l’intérieur • On n’ira plus dîner chez mes parents • On pourra juste à la rigueur passer leur déposer les enfants • J’ai toujours adoré ta grand-mère • Mais ça tue un peu l’amour d’aller tous les dimanches au cimetière • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours. Fini le foot d’accord, ok, fini la bière • Mais alors adieu le bricolage, oublie tes nouvelles étagères • Je penserai à t’offrir des roses, j’organiserai les sports d’hiver • Mais j’veux plus voir Marie-Chantal ni faire la tournée des antiquaires • On choisira chacun son tour le film que l’on veut voir • Tu me diras plus que t’es grosse et moi je rincerai ma baignoire • Tu jetteras toutes tes vieilles culottes et je mettrai mes chaussettes au sale • Si tu jures de plus m’appeler mon chou, je te dirai plus que tu conduis mal • C’est pas gagné d’avance, mais on a peut-être encore une chance qui sait ? • Si on fait tout, tout, tout, tout pour pas casser, pas casser, ce qu’il y avait les premiers jours.
22.
Elle m'avait répété cent fois que j'étais invivable • Un soir, elle eut enfin l'occasion de me le prouver • Comme j'avais oublié de débarrasser la table • Elle me colla trois balles, à bout portant, dans le buffet • Quand le sang a giclé, elle s'est mise à gueuler à tue-tête “Jusqu'au bout, jusqu'à la fin tu m'auras emmerdé !” • Et tout en m'excusant de salir la moquette j'ai poussé mon dernier soupir, elle a pris son air détaché • On n'a pas fait bon ménage à proprement parler • J'aspirais au bonheur, à mon âge • Elle rêvait d'une vie bien rangée. 
Sans laisser la moindre trace, elle maquilla le meurtre en suicide • M'inventant une fin de pauvre type dérangé • Si elle eut la brillante idée de me faire mourir dans la cuisine • C'est que le carrelage, c'est plus facile à nettoyer • “Vous l'avez liquidé, avouez donc, nous le savons” lui ont dit les forces de l'ordre, ayant flairé la sale affaire • Mais devant le parquet, elle fut lavée de tout soupçon • Si on a passé l'éponge, c'est qu'elle astique le commissaire • On n'a pas fait bon ménage à proprement parler • J'aspirais au bonheur, à mon âge • Elle rêvait d'une vie bien rangée. 
La vie, j'en avais marre, j'étais lessivé de toute façon • Maintenant que je suis enfin redevenu poussière • Je viens me glisser sous son lit, chaque nuit je fais des moutons • Ça l'oblige à s'agenouiller comme si elle demandait pardon • Depuis, je prends ma mort à la légère • On n'a pas fait bon ménage à proprement parler • J'aspirais au bonheur, à mon âge • Elle rêvait d'une vie bien rangée • On n'a pas fait bon ménage • J’avais trente-cinq balais • J'aspirais au bonheur à mon âge • Mais voilà, ça la chiffonnait.
23.
Avec la carte Privilège qui offre de super avantages • Le forfait week-end à la neige ou l’accès direct à la plage • Je m’ suis fait avoir • Avec le téléphone portable • Comme une laisse autour du cou • L’ordinateur indispensable • Pour communiquer entre nous • Je m’ suis fait avoir • Pour les baptêmes, les communions • Pour un cousin, pour un neveu • Dans combien de complets-vestons • J’ai fait semblant de croire en Dieu • Je m’ suis fait avoir • Avec “nous, on vivra ensemble, mais nous, ce sera différent”• Et découvrir que l’on ressemble à tout le monde, même à ses parents • Je m’ suis fait avoir • Avec le vendeur de chaussures • Le spray lustrant, brillant, fixant • “Je vous mets les lacets, bien sûr, et l’imperméabilisant” • Je m’ suis fait avoir • Avec les films américains • Et le son Dolby stéréo • “Fais-moi confiance, c’est super bien, y a au moins deux mille effets spéciaux” • Je m’ suis fait avoir • Avec l’intérêt de la France • Et le parti du changement •Votez l’égalité des chances • Faites enfin le monde autrement • Je m’ suis fait avoir • Avec "Nous, on vivra ensemble, mais nous, ce sera différent" • Et découvrir que l’on ressemble à tout le monde, même à ses parents • Je m’suis fait avoir. Avec le versement sans frais en cent vingt-trois mensualités • Avec le crédit renouvelé sur le taux variable indexé • Avec gratuit, offert, nouveau, soldé, donné, et cætera • Remboursé cent pour cent cadeau, prenez-en deux, payez-en trois • Avec la carte privilège • Avec le téléphone portable • Pour les baptêmes les communions • Avec “Nous, on vivra ensemble” • Avec le vendeur de chaussures • Et le son Dolby stéréo • Avec l’intérêt de la France • Je m’ suis fait • J’me suis fait avoir.
24.
On venait à peine de se rencontrer, on était bien ému • Si l’envie nous a tout de suite effleuré, de nous sauter dessus • À cause de son éducation au lieu de oui, elle a dû dire non • Nous ne sommes pas des animaux chez l’homme avant de se donner il faut • D’abord la noblesse des sentiments • Moi je me suis bien fait chier au restaurant • Mais n’ayant pas été conçu pour l’amour platonique • Un rien me turlupine et mon corps cède à la panique • Pour éviter vaincu que tout converge à l’obsession • Je me suis tourné vers de saines passions • Si j’ai inventé la scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • C’est grâce à elle • Si j’habite un bourg en Corrèze • Si j’ai l’intégrale de Joan Baez • Si tous les samedis je pêche dans les gorges profondes de l’Ardèche • C’est grâce à elle. Un mois après elle m’appelle et me dit si t’es amoureux • J’ai bien réfléchi on pourrait aller au cinéma tous les deux • Dans le noir quand j’ai frôlé son genou • J’ai senti sa main chaude heurter ma joue • J’aurais pu l’avoir par la menace • Si au moins elle n’avait pas changé de place • J’ai été un peu jaloux quand je l’ai vue de dos • En train de lécher un esquimau • En tant que membre actif des amis de Voltaire et d’Épicure • Son refus m’a touché au plus profond de ma nature • J’ai des rapports tendus avec le sexe faible dit-on • Je retourne à mes occupations • Si j’ai inventé la scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • C’est grâce à elle • Si pour un manuel excentrique • À Istanbul je fus beatnik • Si j’ai faim de culture orale • Mordu de langues orientales • C’est grâce à elle. 20 ans après elle m’écrit un petit mot très vibrant • Désolée, j’ai compris que la vie sans plaisir, c’est pas très amusant • Sa lettre m’aurait redonné l’espoir si je n’avais la veille au soir • Cassé ma pipe sans qu’elle le susse, tout seul en matant Canal + • Le comble c’est qu’elle pleura beaucoup quand on me glissa enfin dans le grand trou • Mais n’ayant pas été conçue non plus, pour l’amour platonique • À son tour elle se turlupine et son corps cède à la panique • Pour éviter vaincue que tout converge à l’obsession • Elle s’est retournée vers la religion • Si trouvant des vertus à la messe, un jour sur deux elle se confesse • Si sur l’autel elle prie la vierge • Qu’à tous ses vœux pieux elle met des cierges • C’est grâce à moi • Et c’est pour ça que Saint-Pierre, un gars très sympa, m’a ouvert les bras. On s’amuse avec ma scie sauteuse • Qui sans fil fait super visseuse • Et fonctionne aux piles alcalines • Premier prix au concours Lépine • Et je suis aux anges…
25.
Je veux tout d’abord faire amende honorable • Je me suis mal conduit et c’est peu charitable • Je n’ voyais pas plus loin que le bout de mes essuie-glaces • J’ai perdu les pédales en te traitant de connasse • Et si j’ai piétiné ton képi ridicule • Sans trouver d’autres mots que ceux qui finissent en “cule” • Je te demande pardon, car je ne savais pas • Qu’on choisit ton métier quand on n’a plus le choix • On ne naît pas contractuelle, un jour on le devient • Une femme est capable de tout si ses enfants ont faim • À la rigueur faire le tapin, c’est une chose que j’peux comprendre • À cause des beaux habits et du plaisir qu’on peut y prendre • Mais travailler dans la police • Tout en faisant le trottoir • Il faut avoir le goût du vice • Ou être au bord du désespoir. Au nom de l’immatriculée conception • Tous tes rêves s’envolent comme des papillons • C’est une vie gâchée à compter pour des prunes • Les bons numéros de l’auto sans toucher des fortunes • Tu te voyais princesse quand tu étais gamine • Un jour le dieu “poulet” te change en aubergine • Et ce n’est pas du jeu car ce déguisement • N’attire qu’un C.R.S. comme prince, charmant • On ne naît pas contractuelle, un jour on le devient • Une femme est capable de tout si ses enfants ont faim • À la rigueur faire le tapin, c’est une chose que j’peux comprendre • À cause des beaux habits et du plaisir qu’on peut y prendre • Mais travailler dans la police • Tout en faisant le trottoir • Il faut avoir le goût du vice • Ou être au bord du désespoir. Je lance un appel à tous ceux qui vont bien • Endosser l’uniforme c’est un peu tendre la main • Ayons le cœur de voir sous le procès-verbal • Le don généreux que l’on fait à une œuvre sociale • Oublier son ticket ça ne coûte presque rien • Garez-vous sur les clous si c’est dans vos moyens • En tenant ce discours j’en tire un double bénéfice • J’aide les filles perdues et je m’épargne à l’avenir tous les galas de la police • C’est pas rien.
26.
Dans la vie je fais du footing à mi-temps et puis du stretching • J’inspire et j’expire à fond, car je veux être en condition • Une haltère à chaque bras • Soulever les petits poids • Qu’il faut toujours avoir chez soi • J’suis nourri pour faire l’amour • Même si j’ai mal je veux une ceinture abdominale • À la mesure de mon corps sculptural • Tous mes muscles sont durs et c’est pour ça qu’on • Même si j’ai mal, ma carrure deviendra un cas médical • J’ai une ossature phénoménale • Tous mes muscles sont durs et c’est pour ça qu’on m’aime • Au moins j’ai de l’allure et c’est pour ça qu’on m’aime. Des tractions dans le living • Des flexions dans le dining • J’te culbute dans le salon • J’peux faire des pompes, même en chaussons • J’ai récemment appris l’alphabet en avalant mes p’tits cachets de vitamines A, B, C, D • J’suis nourri pour faire l’amour • Oh c’est lourd • Même si j’ai mal je veux une ceinture abdominale • À la mesure de mon corps sculptural • Tous mes muscles sont durs et c’est pour ça qu’on • Même si j’ai mal, ma carrure deviendra un cas médical • J’ai une ossature phénoménale • Tous mes muscles sont durs et c’est pour ça qu’on m’aime • Au moins j’ai de l’allure et c’est pour ça qu’on m’aime. J’fais aussi body bulding • Quand j’ai l’temps du home training • J’apprends la méditation pour ne pas me poser de questions.
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C’est dans les boîtes à maquereaux que des bancs de morues poissonnent • Et que des mâles papillonnent, bonjour minet, salut blaireau • Levant leurs verres aux asticots qui les cajolent comme des poules • De jeunes femelles roucoulent assises sur leurs sacs en croco • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. Comme le bouc est à la mode, les hommes ont le poil au menton • C’est bête mais les bêtes ont des codes, qu’ils sont beaux les jolis moutons • Deux ou trois grues qui pêchent au bar qui ont déjà du plomb dans l’aile • Singent un peu les taupes modèles qu’elles ont piquées dans les canards • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. La jupe au rat, seins pigeonnants • Elles croient, elles croient en leurs corps beaux • Ça m’émeut, m’émeut vachement, tant de cervelles de moineau • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien • J’regarde les biches qui m’regardent avec dédain • Dans leurs yeux, se nichent des p’tits airs de chien. Quand j’suis rentré chez moi, il est têtard • J’avais le bourdon, j’avais l’cafard et j’ai pas su calmer mon animosité.

about

Sortir ce disque 8 ans trop tard, c’est pas trop tôt.

credits

released November 25, 2019

Le méchant concert a été présenté en France, Suisse et Belgique de l’automne 2010 à l’hiver 2013 • Il a été arrangé et joué par Hugo Renard & Vincent Baguian • Hugo a autant laissé libre cours à son talent qu’à ses âneries sur un piano Steinway C, un accordéon Honner, une wah-tube accordée en si, et au chant aussi. Le tout en se déguisant parfois en lapin • Vincent s’est sérieusement amusé sur une guitare acoustique Gibson J200, une guitare acoustique Cheval Jumbo bleue, une guitare électrique Gretsch « Brian Setzer » orange, au chant évidemment, et aux jeux de mots trop souvent. Le tout dans un joli costume à rayures • Eric Thoby & Benoît Destriau se sont relayés au son • Samuel Rozenbaum s’est chargé de la logistique et de la régie.

Le méchant live a été enregistré le 25 novembre 2011 au Théâtre Maurice Ravel de Levallois-Perret • Ce soir là, à la captation, à la régie, au son plateau et aux lumières, par chance il y avait Marc Michel, Charly Fourcade, Clément Duval, Xavier Segat, Johan Lescure, Bruno Coste et Benjamin Dieleman • À l‘organisation, en amont, nous avons en le plaisir de croiser Karyn Aubé, Emily Gervais-Ledoux & Matthieu Gonet grâce à qui tout s’est passé dans les meilleures conditions • Les méchants enregistrements ont ensuite été envoyés à Patrice Kung pour qu’il mixe • Puis à Bruno Gruel pour qu’il masterise • Hugo Renard & Samuel Rozenbaum ont supervisé le tout, tandis que Vincent donnait le biberon et changeait les couches d’Émile.


La composition graphique et les photos de route, de balances ou d’attente sont de Samuel Rozenbaum • La photo originale de l’affiche du Méchant Concert (31) est de Patricia de Gorostarzu • Les photos de Hugo et le double-selfie (34) sont de Vincent Baguian • Nous n’avons pas réussi à identifier l’auteur de la photo de Vincent et Eric déchargeant le camion (37) • La photo du salut (40) et le cliché original utilisé en pochette de ce Méchant Live sont de Stéphane Portier.


Les gentils bonus sont issus de diverses sessions • Les acoustiques à la maison datent du 9 mars 2012, enregistrées autour d’un thé et de deux micros • Vincent était entouré de Diane Minassian, Bruno Le Roux, Hugo & Samuel • Selon l’envie du moment, chacun a joué de la voix, de la guitare, de la mandoline, des percussions, du piano, du shaker ou de l’appareil photo • Les captations ont été préparées par Hugo, Bruno & Samuel • Le live impromptu dans un garage à Verviers du 22 juillet 2011, a été enregistré de façon impromptue dans un garage à Verviers (Belgique) de retour des Francofolies de Spa et d’une panne sur l’autoroute • Les démos de 2007 ont été enregistrées avec Bruno Le Roux au studio Ouistiti Music par David Cook et Philippe Rubio (6, 7) • La démo de Caddy date du 29 mai 2003, elle a été enregistrée par et avec Gérard Bikialo (8)• Les démos de 1998 ont été enregistrées avec Richard Seff et parfois Laurent Gilly (09-12) • La démo de Musclor a été déterrée in-extremis sur une K7 transparente et sans marque. Elle a probablement été enregistrée fin 1995 ou début 1996 avec Alain Pewzner (13). • La démo des Biches a été retrouvée dans la même boîte aux trésors, mais sur la face A d’une K7 Sony HF-S 60 Fine Colbalt Crystal Gamma. Elle a été jouée et chantée par Richard Seff tard un soir de 1995, probablement sur un petit magnéto avec un petit micro, durant le création de la chanson (14). • Mansour Diallo a réduit le souffle sur les titres 13 et 14.


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Vincent Baguian Paris, France

Gars qui écrit des chansons. Parfois pour lui, parfois pour d'autres.

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